Salut, je m'appelle Caitlin!
Vous vouliez savoir qui je suis et ce que je fais?
Vous êtes au bon endroit!
La version courte va quelque chose comme ceci:
Je suis une flûtiste basée à Montréal qui aime jouer dans des récitals solo et de musique de chambre, ainsi qu'enseigner des leçons de flûte en privé. Se connecter avec le public et les flûtistes sur les problèmes sociaux, la musique et la vie elle-même est ma passion. Mes projets musicaux ont inclue Caitlin’s Cozy Concerts, l'Ensemble Camellia, ainsi que des enregistrements qui sont publiés sur Spotify et d'autres plateformes. Ma forte passion pour la pédagogie m'a amené à enseigner la flûte depuis 2016, chez moi à NDG et en ligne partout dans le monde!
Vous pouvez même jeter un coup d'œil à mes qualifications officielles!
Mais il y a une version plus intéressante que je suis sûre que vous aimeriez lire, alors la voici!
Je me qualifie de flûtiste et professeure de flûte montréalaise qui inclue l'empathie et la joie dans tout ce que je fais. Je trouve la joie à forger mon propre chemin unique en tant qu'interprète dans le domaine de la musique classique, et je traite mes élèves avec l'empathie qui fait si souvent défaut aux méthodes traditionnelles de pédagogie musicale.
Le domaine de la musique classique est depuis longtemps dépassé dans sa façon de voir les différents cheminements de carrière et dans son approche de l'enseignement. Lorsque vous étudiez la musique à l'université, on vous dit de suivre le chemin d'orchestre - voyager de ville en ville en passant des auditions et en espérant décrocher un emploi. Personne ne vous dit qu'il existe d'autres chemins et d'autres façons de se réaliser et de réussir en tant que musicien.ne classique. On s'attend également à ce que vous appreniez uniquement le répertoire de flûte classique de base et participiez à des concours et bien sûr à vos examens scolaires. Vous êtes rarement autorisé.e ou encouragé.e à interpréter un répertoire moins connu ou à créer des expériences de concert modernes et passionnantes. Après vos diplômes, vous êtes censé.e sortir seul.e dans le monde et dire à d'autres jeunes flûtistes comment suivre votre chemin car bon, c'est le seul chemin que vous pouvez emprunter de toute façon!
Ce n'est plus une manière acceptable ou enrichissante de participer au domaine de la musique classique. Mais je sais qu'il existe des moyens de rendre ce domaine, et le temps que vous y consacrez, épanouissant et significatif pour vous. Parce que nous appartenons tous.tes ici et nous méritions tous.tes de prendre de la place avec notre point de vue individuel.
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Je n'ai pas toujours eu l'impression d'appartenir à ce domaine, même si j'aimais la flûte depuis le tout début. Mon parcours de flûte n'était pas celui que vous avez lu dans les biographies de grand.e.s musicien.ne.s comme Emmanuel Pahud ou Hilary Hahn. Ça n'a pas commencé par entendre un orchestre jouer ou écouter un enregistrement de flûte et penser: « C'est ce que je veux faire de ma vie! ». Au lieu de cela, quand j'avais neuf ans, je suis allée à la réunion de l'harmonie de mon école primaire et j'ai essayé la flûte parce que ça me paraissait «féminin» (oh, jeune Caitlin). J'ai fait un vrai son (ce qui est rare), je me suis sentie spécial et j'ai décidé de m'en tenir! J'étais un enfant très timide et introvertie, alors la salle de musique est devenue mon havre de paix. Je pouvais exprimer ma créativité et me connecter avec des amies sans me sentir aussi mal à l'aise que lorsque j'avais essayé d'autres activités comme le football ou le ballet.
Poursuivant mon histoire d'origine peu commune, je n'ai pas réalisé que je voulais étudier la musique professionnellement jusqu'à mes 17 ans, même si je prenais des cours privés depuis mes 10 ans. C'est même devenu une blague courante dans ma famille: « Quelle carrière Caitlin a-t-elle choisie aujourd'hui?! » Mais je savais que je voulais toujours continuer à jouer de la flûte et, heureusement, la pensée a finalement cliqué: « Attends - pourquoi ne pas choisir une carrière en musique? »
Alors j'ai fait exactement ça! J'ai étudié avec la merveilleuse Heather Howes au CEGEP Vanier et j'ai commencé à jouer dans un orchestre de jeunes, à participer à des concours et à auditionner pour des programmes d'été. J'avais confiance dans mon choix d'étudier la musique, mais il est vite devenu évident que j'étais loin derrière mes pairs en termes d'habiletés. Jusque-là, je n'avais pratiqué que quelques fois par semaine pendant moins d'une heure. Je ne le savais pas encore, mais j'avais une mentalité fixe, ce qui signifiait que je croyais que le talent était inné et sans effort, et représentait votre valeur en tant que personne. Si vous étiez bon dans quelque chose, vous n'aviez pas à essayer, sinon cela signifiait que vous n'étiez pas vraiment bon dans ce domaine. Par conséquent, pourquoi j'ai pratiqué si peu. Je pensais que tout ce que j'avais à faire était de jouer à travers mon matériel assigné pour la semaine et de le ranger, comme mes devoirs. (J'ai également réalisé, très récemment, que je suis neurodivergente, ce qui, je crois, a eu un impact supplémentaire sur mon apprentissage de la flûte.)
J'ai réussi à persévérer et à progresser à Vanier, et je suis passée à mon diplôme de premier cycle en interprétation de flûte à l'Université McGill, avec l'emblématique Denis Bluteau. C'est à ce moment-là que nombre de mes autres problèmes ont fait surface, exacerbant mon sentiment de non-appartenance. J'en suis venue à comprendre que j'avais de l'anxiété de performance, sauf qu'une fois de plus, ce n'était pas le genre typique. Mon anxiété se manifeste par la peur de me sentir malade sur scène, au lieu d'avoir peur de mal jouer. Je ne savais pas non plus comment organiser mes pratiques de manière efficace ou saine, ce qui a entraîné une blessure musculaire à mon poignet (bien que cela soit certainement commun dans ce domaine). Et j'ai continué à être mordu par le "bug" de comparaison, alias le phénomène de se comparer constamment aux autres et de se sentir mal dans sa peau au lieu de trouver l'inspiration dans leur jeu.
À l’automne 2017, j’ai presque complètement abandonné la musique, des mois avant de terminer mon baccalauréat. C'était le résultat de ma mentalité toxique, des expériences de concert négatives que je continuais à vivre et de la réalisation que l'école où j'étudiais était trop compétitive pour ma santé mentale. C'était trop pour moi.
Heureusement, avec beaucoup d'aide et de soutien d'ami.e.s, de mentors et de conseillères, j'ai persévéré une fois de plus. Le semestre suivant, j'ai suivi un cours de pédagogie qui a fini par changer ma vie. C'est là que j'ai tout appris sur les mentalités et les mythes qui sabotaient mon expérience musicale. J'ai appris qu'il n'y avait pas de « bon » et de « mauvais » dans la musique. La nuance était nécessaire, l'auto-compassion était essentielle et la façon dont vous parlez à vos élèves est importante.
Quand je suis arrivée aux études supérieures de l'Université de Montréal, je me suis enfin sentie digne d'être flûtiste, interprète, artiste. J'ai aussi commencé à étudier avec l'étonnante Ariane Brisson à cette époque, en plus de mes cours avec Denis, et les concepts de flûte qui m'avaient semblé incroyablement abstraits jusque-là ont soudainement cliqué pour moi. Mon anxiété de performance est devenue gérable et j'ai développé des stratégies pour pratiquer d'une manière qui convenait à mon cerveau et à mes besoins, comme l'utilisation d'un journal de pratique et d'un chronomètre.
Non seulement cette période de ma vie a-t-elle amélioré mon jeu de flûte, mais cela a également amélioré mon enseignement! J'ai commencé à enseigner la flûte en privé à l'été 2016, mais j'étais tombée dans le piège traditionnel consistant à dire aux élèves quoi faire et comment le faire, sans tenir compte de leurs connaissances, de leurs contributions ou de leurs besoins. Donc, une fois que j’ai suivi ce cours de pédagogie à McGill et affiné mes compétences en flûte avec Ariane à l’UdeM, j’étais plus en mesure d’aider mes élèves de flûte plutôt que de les former. Comme le dit la grande Lea Pearson, mon enseignement est devenu centré sur l'élève au lieu d'être centré sur l'enseignante.
Au moment où j'ai fini l'école en 2019, j'ai réalisé que ne pas s'intégrer dans le domaine de la musique classique n'était pas une si mauvaise chose. Mes expériences étaient rares et je ne voulais pas la carrière d'orchestre stéréotypée ou être le genre d'enseignante qui ne valorise pas les besoins et les objectifs individuels de leurs élèves. A travers mon adversité, j'ai dû développer de la résilience ainsi que des outils clairs et tangibles pour atteindre mes objectifs. Et je veux partager ce que j'ai appris avec vous.
Ma mission est de faire tomber les barrières qui séparent les artistes du public et de faire en sorte que le plus grand nombre de personnes possible se sente le bienvenu lors de l'apprentissage de la flûte.
Je me concentre sur la production de mes propres concerts en solo, je joue dans mon duo de flûte et de clarinette et je collabore avec des compositeurs.trices émergent.e.s, ce que je fais régulièrement depuis que j'ai étudié à Vanier. J'enseigne un studio d'élèves de flûte brillant.e.s, engagé.e.s et curieux.ses, et je conçois des plans de cours individuels parce que c'est ce qu'ils et elles méritent. Je continue d'affiner mes compétences d'interprétation et d'enseignement et je m'assure de diffuser mes connaissances via les médias sociaux, les blogs et les ateliers. Et bien que mon CV et ma biographie officielle puissent sembler fantaisistes et impressionnants, je veux que vous sachiez que cela ne signifie pas grand-chose si vous n'aimez pas ce que vous faites et si vous n'avez pas de compassion envers vous-même.
J'ai enfin trouvé ma place dans ce domaine et je suis très reconnaissante de pouvoir la partager avec vous.
Merci d'avoir tout lu!
Et si vous voulez vraiment me connaître ...